Petit coup de froid? (PV Aizen)

J’étais partit plus tôt dans la journée, désireux d’aller courir un peu à l’extérieur de la demeure familiale et de prendre l’air. Ma maitresse me l’avait accordé, ce n’étais pas très souvent qu’elle m’autorisait à sortir pour une autre raison que ses demandes, alors j’en avais profité.

Il faisait chaud à mon départ, je ne m’étais donc pas couvert plus que ça et étais partit vers le parc de la ville. J’avais couru pendant quelques heures avant de m’arrêter dans un coin calme. Ayant encore un peu de temps avant de rentrer, j’en avais profité pour m’allonger dans l’herbe au soleil après m’être étiré. C’était le pied, j’adorais pouvoir me poser sous le soleil de l’après-midi, ma peau se réchauffais considérablement et agréablement, correspondant à une température normal à l’échelle humaine. Je le faisais dès que je le pouvais mais dans la demeure principale du clan il n’y avait pas beaucoup d’endroit très exposé. De nombreux arbres apportaient de l’ombre aux différents jardins, chose très appréciable pour les autres personnes vivant là-bas mais pas pour moi. Il n’était pas rare que je monte sur les toits pour pouvoir profiter du soleil mais je me faisais très discret dans ce cas.

Les sons autours de moi étaient quelque chose de très reposant, mélange de la voie des différentes personnes présentes et du vent qui faisait bruisser les feuilles et les branche. Très vite je me laissais allez à une sieste au soleil, activité que j’adorais tout bonnement. Finissant par m’endormir profondément, je ne remarquais ni le soleil décliner, ni le parc se vider des familles et autres visiteurs de la journée. C’est finalement un lourd frisson qui me réveilla plusieurs heures plus tard, enfin plus précisément j’ouvris un œil avec difficulté. Premier constat, il faisait nuit, combien de temps j’avais pu dormir ? Je me sentais particulièrement mal et cela ne me pris pas longtemps avant d’en comprendre la raison. Ma température avait considérablement baissé avec la soirée, le soleil ayant disparu, et je sentais mes mains me piquer à cause de cela. Je détestais cette sensation de froid, mon corps devenait lourd et j’avais tendance à ne pas rester conscient tout le temps. C’était très désagréable de se retrouver dans un endroit inconnu par ce que le besoin de chaleur m’avait inconsciemment poussé à m’y réfugier, sous forme humain ou non.

J’essayais pourtant de me relever, me demandant s’il ne serait pas plus simple de passer sous ma forme écailleuse et d’aller me réfugier dans un coin du parc pour la nuit. Cette solution était certes très attrayante, mais comportais deux détails désagréables. Premièrement parce que si je n’étais pas présent au réveil de ma maitresse j’allais sévèrement me faire réprimander et également par ce que sous ma forme de serpent j’étais carrément faible. Et c’est une sensation que je n’appréciais pas forcément, bon je pouvais toujours me défendre en mordant mais ce n’était pas spécialement efficace. Je passais mes bras autours de mon corps dans le but de me réchauffer un peu, abandonné l’idée de me lever pour le moment.

« Fait chier… »

J'entendais un bruit venir vers moi, mais pourtant je ne relevais pas la tête. Pourtant ce bruit, comme un chiens qui approche en courant, était bien réel. Mais ma tête ne semblait pas vouloir obéir… Si ce n'était pas malheureux, qu'est ce que je pouvais détester mes gênes et encore plus quand j'étais dans cet état là… Finalement la bête avait arrêté de courir et je réussis à relever les yeux vers elle sans conviction. Un chien se tenait à quelques mères de moi. Non pas exactement un chien, quelque chose de plus sauvage que ça… J'haussais légèrement un sourcil, que faisait un loup ici? D'un sens je m'en foutais, je voulais juste avoir chaud. Que ces foutu picotement dans mes membres s'arrêtent et que je puisse enfin réfléchir correctement!

"Qu'ess…"

Je n'arrivais pas à finir ma phrase, il n'y avait qu'un sifflement qui était sortit alors que je voulais lui demander qu'est ce qu'il me voulait, si tant est qu'il me comprenne… Je serrais mes doigts atours d'un de mes bras, voulant me faire réagir pour me relever mais reportait très vite mon attention vers le loup qui s'approchât à nouveau, jusqu'à se coller contre moi. Il était vachement doux et surtout chaud, même si théoriquement j'aurais du m'interroger sur le pourquoi de ce rapprochement. Mais pour le moment tout ce qui m'importait c'était que l'être à mes coter était agréablement chaud et que j'avais besoin de cette chaleur. Sans trop que je réagisse à mes gestes, mes bras vinrent d'enrouler autour du loup avec douceur, plongeant mes doigts dans le pelage gris.

" Désolé…"

J'aimais pas paraître si faible, j'avais sérieusement l'ai d'un con là à enlacer un chien! Qui d'ailleurs avait l'air particulièrement nerveux. Mollement, je regardais autours de nous pour voir si il y avais autres choses que moi qui pouvait rendre cette pauvre bête nerveuse. Ha oui… Le gardien qui patrouillais à une bonne dizaine de mètre de nous… Merde si il nous trouvait j'étais bon pour l'animalerie et lui aussi! Je relâchais toujours avec douceur le loup et essayais de me relever avec difficulté. J'y arrivais mais mes jambes tremblaient bien de trop pour pouvoir courir longtemps… Me faisant Jurer entre mes dents. A nouveau mon regard se leva vers le loup, tendant mon bras vers lui comme pour lui demander si je pouvais le toucher. J'étais faible mais plus en crise donc maintenant je pouvais aligner deux pensées dans mon cerveau. Je ne risquait plus de l'enlacer dans prévenir, sauf si ma température redescendais trop…

"Il faut qu'on s'en aille d'ici… Viens avec moi "

Je marchais difficilement vers la sortie, tout du moins un raccourcie pour cette dernière, regardant parfois le loup pour savoir si il me suivait. Il y avait un studio qui appartenait au clan à deux rues d'ici. Je n'aurais surement pas pu allez jusque là bas sans son intervention donc je comptais le remercier d'une façon ou d'une autre. Plusieurs fois je manquais de me casser la figure, me faisant jurer à nouveau. Mais au moins le gardien s'éloignais lentement mais surement de nous.

"Putain de corps…"