Tiens bon, on y est presque ! [PV Akira]

Cela faisait quelques minutes que nous étions en chemin pour chez moi, je l’observai de temps à autres, lui souriant pour le rassurer. Sentant qu’il tenait fermement ma main, ça me fit sourire mais rougir également, j’observai ses mèches qui semblaient le déranger à cause du sang qui devait les lui coller. Je vis son regard quand je lui parlai de la distance, idiote comme je suis, je ne savais pas calculer les distances, ce sera sûrement moins que ça… c’est ce que j’espérai ! Un peu après, je vis une affiche de recherche, évidemment, je l’avais vu auparavant mais je m’en fichai royalement, je me contentai de lui caresser la tête –même si elle était sale avec le sang et la poussière de la ruelle- et l’écoutai alors, que je l’entendais inspirer avant de parler.

« Maria ? C’est sympa comme nom… »

« Moi c’est Akira… »

Je répondis au tac-au-tac, toujours le sourire aux lèvres :

-J’avais jamais entendu ce prénom, c’est très joli ! Enchanté de te connaître… je suis sûr que tu n’as rien fait de grave pour être recherché…

En passant à côté de l’avis de recherche, je l’arrachai et je gardai le papier en main pour le jeter à la poubelle :

-Voilà, c’est mieux ainsi non ?

Je lui offris un sourire, nous arrivions alors à la sortie de la ville, près de la plage et lui montrait la belle maison pas si loin :

-Là-bas, c’est chez moi. Tiens le coup… Akira, on y est presque !

Je serrai un peu plus sa main, souriant mais tremblant de peur qu’il s’évanouisse.

Les minutes paraissaient être une éternité pour Akira. Une décharge lui traversait le corps à chaque pas. Il devait avoir une voire des côtes de cassés, l’empêchant de respirer normalement ou bien même de se tenir droit… Chaque seconde était tout simplement un enfer mais la présence de la jeune fille l’apaisait plus ou moins, même si calmer la douleur en présence d’une personne est tout simplement impossible.

- J’avais jamais entendu ce prénom, c’est très joli ! Enchanté de te connaître… je suis sûr que tu n’as rien fait de grave pour être recherché…

Il regarda ailleurs avec un léger sourire forcé.

- Ahah… Merde, démasqué, hein… ?

Il fut surprit quand Maria arracha l’affiche au mur. Elle n’était clairement pas normale… Une personne « normale » aurait fait genre « Je t’emmène chez moi » mais l’aurait finalement emmené au marché noir pour être vendu à bon prix… Non… ?

- Voilà, c’est mieux ainsi non ?

Il la regardait, toujours avec cet air surprit. Le sourire de cette femme était incroyablement parfait… Comme son visage. Qu’était-elle ? Sa gentillesse n’était pas humaine… Enfin… Façon de parler… Mais pour toutes les personnes qu’il avait connu, celle-ci était sûrement l’une des plus gentilles. Bon… Il est vrai qu’il a déjà été aidé auparavant… Mais pas au point d’être amené chez l’une de ces personnes… Sauf une autre femme, certes…

- Là-bas, c’est chez moi. Tiens le coup… Akira, on y est presque !

Il releva les yeux et fut surprit en voyant une maison pareille. Il tourna les yeux assez rapidement vers la jeune fille.
Ils étaient complètement opposés… Mais ce n’était pas vraiment le moment de se dire ça.
Il marchait juste un peu plus vite, sûrement motivé en voyant qu’ils n’étaient plus si loin du but… Malheureusement, il s’arrêta au bout d’un moment… Respirant rapidement. Sa vue s’était soudainement brouillée, l’empêchant d’avancer normalement.

- Un instant, s’il te plait…

Il lâcha la main de Maria pour se plier en avant, les paumes sur ses propres cuisses. Il respira pendant quelques minutes, les yeux fermés.
Après un petit instant, il se retint de tousser et il se passa une main dans ses cheveux pour les relever, laissant paraitre sa marque noire, tout en se redressant.

- Sorry… Petit coup de fatigue.

Il lui souri avant de reprendre la main de la jolie demoiselle et de continuer leur route en direction de la fameuse maison, toujours aussi lentement.

Je voyais bien qu’il souffrait et qu’il avait sûrement peur que je l’abandonne en voyant la fiche, sa réaction fût donc tout à fait normal.

- Ahah… Merde, démasqué, hein… ?

Je lui avais donc répondu à ma manière juste après. Il était surpris de mes réactions… je suppose qu’il n’avait rencontré que de méchantes personnes jusque là… le pauvre ! Je l’étudiai alors qu’il semblait m’étudier, je vis alors une marque noire… je lui en reparlerai plus tard. Je souriais en voyant qu’il était surpris de plus en plus. Continuant de marcher, je le vis accélérer, sûrement car il avait hâte de pouvoir se reposer, je le sentis s’arrêter et m’arrêtait alors aussi, juste devant lui, l’observant.

- Un instant, s’il te plait…

Je l’observai quelques instants se reposer, lui caressant ses cheveux sales mais que je savais qu’en général ils devaient être doux, je lui souris quand il relever le regard avant de se recoiffer, me remontrant sa marque sans le faire exprès.

- Sorry… Petit coup de fatigue.

Je lui serrai alors doucement la main, on était tout proche, je lui souris avec mon habituelle tendresse, lui caressant la main :

-On est vraiment tout proche… tu te sens capable d’y arriver sans pause ? On peut encore s’arrêter si tu y tiens tu sais… ça me dérangerait que tu souffres pour y arriver… même si c’est sûrement déjà le cas… désolée je suis idiote des fois haha…

Je riais nerveusement en l’aidant à avancer, on devait être à moins de 100 mètres de la porte, si Mitsune avait été là pour m’aider… ou « lui ». Bon, courage… on y est presque… il va survivre… je sais qu’il va survivre… je ne me le pardonnerai jamais sinon.

- On est vraiment tout proche… tu te sens capable d’y arriver sans pause ? On peut encore s’arrêter si tu y tiens tu sais… ça me dérangerait que tu souffres pour y arriver… même si c’est sûrement déjà le cas… désolée je suis idiote des fois haha…

Rien que d’entendre la voix de Maria, Akira sentait qu’elle était effrayée… Pas par lui, non… Elle avait peur qu’il s’effondre. Il avait remarqué, en l’entendant parler, qu’elle se sentait complètement impuissante et c’était sûrement pour cela qu’elle était effrayée. Ne rien pouvoir faire s’il s’écroulait, c’était ça, sa peur.

Sa respiration était rapide et forte mais plus il se rapprochait de la maison, plus il se sentait motivé. Pour lui faire comprendre qu’il allait bien, il amena la main de la jeune fille à ses lèvres avant d’y poser un doux baiser pour attirer son attention. Il lui sourit ensuite.

- Je vais bien, ne t’inquiète pas.

Bon… Dire qu’il allait bien dans un état pareil était un peu… Complètement idiot… Mais d’un côté, il le pensait ! Pendant des années il a été seul alors être aidé et savoir que quelqu’un s’inquiète pour lui est juste incroyable… Oui… Comment ne pas se sentir bien ?

Ils marchèrent donc, main dans la main, toujours aussi lentement mais, à la grande surprise du jeune hybride, ils arrivèrent assez rapidement devant la grande maison. C’était tout simplement impressionnant… Lui qui vivait, en temps normal, dans de petites ruelles tout simplement dégueulasse… Il sentait, qu’à partir de maintenant, il allait pouvoir profiter, même si ce n’est que quelques jours, d’une maison chauffée et avec un peu de chance… D’un bon lit… Oui, il en rêvait depuis des années...
Il la regarda, voulant rentrer dans cette maison au plus vite.

- S’il te plaît… Dépêche-toi, je suis horriblement fatigué…

J’étais vraiment effrayée qu’il lâche prise, je serrai doucement sa main en la caressant quand il me l’a repris, j’entendais sa respiration accélérée et quelque peu rauque, je gardai ma panique en moi pour ne pas lui montrer plus de peur que je ne lui en montrais déjà. Mais c’est alors que mon visage se fit écarlate quand il embrassa ma main, ce qui me fit buguer alors que je continuai d’avancer en l’écoutant :

- Je vais bien, ne t’inquiète pas.

-Ha… Ba… Bah ça va alors…

Je n’avais pu répondre que cela, très bêtement, j’étais sûre d’avoir l’air bête avec mes joues écarlates et ma réponse débile ! Nous marchâmes encore quelques minutes, mon esprit se calma et ordonna à mes joues de se calmer également, rosées à présent. Je l’observai observer ma maison, je compris qu’il était pauvre et vivait dans des ruelles ou dans des coins malfamés, il ne serait pas dans cet état autrement :

-Ca y est, on y est ! On va entrer.

- S’il te plaît… Dépêche-toi, je suis horriblement fatigué…

Je souris alors et le lâcha pour prendre mes clés, le laissant s’appuyer contre le mur. Ouvrant enfin la porte, je repris sa main et nous entrâmes alors, lui souriant, refermant la porte derrière moi qui se verrouilla automatiquement. J’avançai dans le petit couloir, riant doucement en regardant à droite à gauche les autres couloirs :

-Je crois que ce n’est pas le moment de te faire visiter…

Je l’emmenai alors au salon ou je le fis s’asseoir dans le canapé et lui sourit :

-Ne bouge plus, tu n’es pas en état après tout… je reviens je vais chercher ma trousse de premiers secours !

Et je m’en allai la chercher, priant fort pour qu’il ne lâche pas prise avant mon retour, j’en avais pour moins d’une minute car je me suis mis à courir pour rejoindre la salle de bain où se trouvait la trousse, je priais du plus profond de mon cœur pour sa vie.

A peine la jeune femme le lâcha qu’il s’appuya contre le mur, un bras se tenant le ventre.
Elle se dépêcha d’ouvrir la porte et lui reprit la main, entrant avec lui dans la grande et magnifique maison… Oh… L’intérieur était aussi surprenant et pour une raison inconnu, cela énervait et dégoutait Akira.
Il suivit la jeune fille qui le tirait plus ou moins en lui tenant la main. Il souffla un bon coup quand il s’assit enfin… Aah… C’était confortable et agréable… A ce moment, il n’avait qu’une seule envie : s’allonger et dormir.
Et même si la jolie demoiselle lui ordonna de ne pas bouger, à peine celle-ci retournée, il s’allongea, prenant ses aises… Il ne prit même pas la peine de se dire : « Bravo Akira, tu va dégueulasser son canapé ! » … Non… Rien du tout, il ferma juste les yeux et savait d’avance que Maria allait s’inquiéter en revenant, croyant qu’il est mort ou quelque chose dans le genre.
Il était donc installé en quand il entendit les pas rapides de la jeune femme, il ouvrit la bouge pour prendre une courte inspiration avant de lui dire calmement :

- Non, je ne suis pas mort… Je suis juste crevé…

Ce n’était effectivement pas une phrase vraiment sympathique surtout pour Maria qui s’inquiétait plus qu’autre chose pour ce stupide hybride qui se trouvait près d’elle.

- Dis… Tu ne fais pas ça pour me revendre ou un truc du genre… ?

Il lui demandait ça par simple précautions car il a toujours été effrayé par le fait de pouvoir se faire vendre quelque part… Il avait déjà faillit se faire acheter et il n’avait effectivement pas l’intention de revivre ça… Après, si elle avait cette intention, elle ne lui dirait pas, ce qui est logique… Enfin ! Comment une femme comme elle penserait à une chose pareille, hum ?

Je ne fis pas attention à ses réactions et ses gestes quand j’avais le dos tourné, j’espérai juste qu’il ne visite pas la maison pendant que je cherchais, si il venait à s’évanouir ou pire encore… je ne sais pas ce que je ferais… enfin bref, je me dépêchais et l’entendit parler avant de monter à l’étage.

- Non, je ne suis pas mort… Je suis juste crevé…

Je ne l’avais pas pris mal, c’est la seconde phrase qui me fit bizarre.

- Dis… Tu ne fais pas ça pour me revendre ou un truc du genre… ?

Je m’arrêtai devant l’escalier et me retournai, le regardant dans le canapé, il avait pris ses aises, c’est bien. Je lui souris, même si à cause du dos du canapé il n’avait pas dû me voir mais il m’entendit tout de même :

-Tu doutes à ce point de moi ? Si je devais faire un autre truc du genre, ce serait attendre que tu sois guéri pour te laisser partir ou te trouver un bon maître… elle dit alors plus bas, pensant que tu n’allais pas entendre : ou tout simplement t’héberger… plus fort ensuite : Je reviens vite !

Je montai les escaliers rapidement après m’être déchaussée, légère comme je l’étais, il ne pouvait pas m’entendre depuis le rez-de-chaussée. Je courus vers la salle de bain où je trouvai la grande trousse de soin et eut quelque peu de mal à la porter mais j’emportai avec moi un gant de toilette également. Mais, prenant mon courage à deux mains, je réussis à revenir auprès de lui avec la valise de secours, la posant sur la table, prenant quelques secondes pour souffler puis lui souris :

-Attends encore un peu…

J’allais chercher un seau que je remplis d’eau tiède et je revins près de lui, m’asseyant au bord du canapé et lui caressait la joue, rougissante, le gant mouillé :

-Bon… enlève tes vêtements… il faut… il faut que je te décrasse avant de te soigner.

J’étais juste rose, gardant mon calme car c’était purement professionnel si je voulais lui sauver la vie. J’approchai mon gant de lui en attendant qu’il se déshabille, il n’y avait pas de temps à perdre.

Il garda les yeux fermés en entendant la jeune femme lui répondre de loin mais les ouvrit aussitôt en entendant le mot « maître ».
Elle ne pensait pas à mal, il le savait… Mais le simple fait d’être dans une maison avec une humaine le rendait comme qui dirait mal à l’aise… Et même s’il devait se retrouver avec le maître le plus gentil qui soit, pour le peu de fois où il avait eut confiance en des humains, il s’était fait trahir à chaque fois… Alors… Il n’imaginait pas avoir confiance en un humain une nouvelle fois…
En bref, pour lui… Le mot « confiance » était l’inverse du mot « liberté ».
Il ouvrit les yeux en entendant les quelques mots qu’elle souffla à la fin.
Etre hébergé ? C’était tentant mais il se voyait déjà jouer la comédie en se forçant à sourire et à faire croire à Maria qu’il l’appréciait… Mais il ne pouvait plus aimer un humain, n’est-ce pas ? Après tout ce qu’il avait vécu, il était comme une animal maltraité depuis bien trop longtemps mais enfin libre… Comment un animal pareil pouvait se sentir à nouveau bien auprès des humains… ? Hé bien, c’était sûrement impossible…
Il referma les yeux en se disant ça et il attendit bien sagement qu’elle revienne auprès de lui.
Bien qu’il ne voyait pas les humains comme de bonnes personnes… Non… Bon… Il les voyait tout simplement comme ses ennemis… Le fait d’être pour une rare fois dans un endroit confortable et chaud… Ca le rendait heureux et en sécurité… Même s’il risquait bien de crever à rester dans cet état…
Il ouvrit les yeux et tourna la tête vers elle quand il l’entendit revenir, l’observant poser les affaires sur la table.

- Attends encore un peu…  

Il ne comprit pas trop ce qu’elle voulait faire à ce moment-là, alors il la regarda s’éloigner à nouveau et revenir peu de temps après, tenant un sceau.

-Bon… enlève tes vêtements… il faut… il faut que je te décrasse avant de te soigner.

Elle n’avait pas l’air très à l’aise en lui disant ça mais… Ca gênait plus Akira qu’autre chose… Il n’aime pas les marques noires et les écailles qu’il a sur le corps depuis toujours… Alors les montrer ne le réjouissait pas non plus mais elle avait sans doute raison… C’était important.
Il se redressa donc en grognant légèrement sous la douleur. Il attrapa le bas de son t-shirt et le releva pour ensuite le faire glisser le long de son torse et finir sur ses bras. Le t-shirt emporta les bandages qui n’avait pas tenu à sa « petite » bagarre, laissant paraître ses marques noires encore plus qu’il ne le pensait… Il soupira… Ce n’était pas vraiment le moment de se dire : « J’ai honte de mon corps… De ma peau… » Alors ses yeux se tournèrent vers Maria.

- V’là.

Il lui sourit légèrement.

Alors que je venais de revenir avec la trousse puis le seau et le gant de toilette, il m’observait alors que j’étais gênée de ma demande… mais je n’avais pas le choix… il fallait bien que je le décrasse sinon ça risquerait de s’infecter. Je compris à son regard qu’il n’avait pas trop envie, soit par gêne… soit parce qu’il ne voulait pas me montrer certaines choses chez lui… ce fut très sûrement le deuxième cas. Je l’entendais grogner sûrement de douleur, commençant alors à se déshabiller doucement, j’étais écarlate mais je gardai mon calme et mon rictus rassurant, je voyais alors des bandages, sous ceux-ci, il y avait des marques noires, je ne savais pas ce que c’était alors je le regardai dans les yeux, montrant mon incompréhension et alors qu’il était torse nu face à moi, je l’entendais me dire…

- V’là.

… alors qu’il affichait un faible sourire. Je me rapprochai sans trop lui poser de question, comprenant enfin en voyant les écailles qu’il était de nature reptilienne, commençant à passer le gant humide et chaud sur ses marques pour voir si elles s’effaçaient ainsi que sur ses sales blessures, rougissant une fois qu’elle eut fini de débarbouillé le haut de son corps, elle le regardait néanmoins dans les yeux :

-H… Heu… tu as des blessures aux jambes ou ailleurs en bas… ? C… Ca me gênerait de toucher là-bas… si tu as besoin, fais-le pendant que j’applique les soins sur le haut de ton corps d’accord ?

J’ouvris alors la trousse, remettant le gant de toilette dans le seau remplie d’eau pas trop chaud et commençait à appliquer de la crème sur les parties douloureuses du haut de son corps ainsi que du désinfectant puis bandait ses blessures, lui souriant tendrement en voyant quasi tout son torse recouvert de bandages :

-Tu devrais rester ici un moment vu l’état dans lequel tu es… tu devras te reposer Akira. Tu es le bienvenue chez moi !

Je souriais tendrement, un peu de compagnie alors que Mitsune avait disparu ne me ferait certainement pas de mal !

Il ferma les yeux en grognant légèrement de douleur quand elle commença à passer le gant sur ses plaies. Certaines étaient plutôt bien ouvertes et c’est sûrement ça qui lui faisait le plus mal… Mais son corps était recouvert de bleus et il suffisait d’une légère pression sur sa peau pour qu’il ait l’impression de se prendre un coup… C’était presque insoutenable mais la douceur de Maria arrivait à calmer Akira et à lui faire un minimum oublier quelques points douloureux sur les différentes parties de son corps.

-H… Heu… tu as des blessures aux jambes ou ailleurs en bas… ? C… Ca me gênerait de toucher là-bas… si tu as besoin, fais-le pendant que j’applique les soins sur le haut de ton corps d’accord ?

Sa façon de le dire était très mignonne, ce qui fit sourire Akira. La façon d’être de Maria amusait l’hybride et c’était donc une bonne chose, le fait de sourire apaisait légèrement le jeune homme.
Il tourna donc la tête de gauche à droite avant de lui répondre :

- Je m’en chargerais demain… Là, j’ai pas vraiment la force de bouger, je vais juste me faire encore plus mal.

Les minutes passèrent et Akira serra son poing à chaque fois que Maria touchait ne serait-ce qu’un centimètre de sa peau. L’hybride avait envie d’hurler de douleur… Et même s’il avait envie de dormir, il se posait la question de comment allait-il faire ?... Il allait souffrir avant de pouvoir enfin s’endormir…
Après un moment qui paraissait être une éternité pour Akira, il ne sentit plus aucun contact avec la jeune fille. Il rouvrit donc les yeux, sentant les bandages peser sur ses plaies… Il avait l’impression d’avoir du béton autour de son corps mais c’était pour la bonne cause…

-Tu devrais rester ici un moment vu l’état dans lequel tu es… tu devras te reposer Akira. Tu es le bienvenue chez moi !

Il hocha légèrement la tête pour lui répondre et pour la remercier en même temps avant d’ajouter :

- Merci de m’aider… Je ne sais pas ce que j’aurai fait si tu n’avais pas été là…

Il la regarda un instant avant de se mettre à bailler, il grogna légèrement de douleur.

- J’ai grave mal rien qu’en baillant, la galère…