[Insérez ici titre vendeur] - Hemet Lee {Terminé}

HISTOIRE - Il est né un samedi, par une froide journée d'automne. On l'a nommé Hemet, pour aucune bonne raison, si ce n'est que c'était un joli prénom. Hemet était un enfant désiré, il n’avait pas de frère ou de soeur, mais ses parents étaient présents. Il était heureux, comme tout gamin inconscient de la laideur du monde, dans sa petite maison aux volets rouges. Son histoire n'est pas tragique, pas de maison qui brûle ou de maladie incurable, ni même de mort dans son entourage. Une histoire bien banale, presque dénudée de sens.

Pendant sa scolarité, sa famille commença à posséder des hybrides. Il appris très jeune qu’il pouvait faire ce qu’il voulais de ces ­«choses». Comme un jouet que l’on utilise qu’une seule fois avant de le ranger. Ça ne lui fessait ni chaud ni froid. Dans sa tête c’était normal, les hybrides étaient fait pour être exploité. C’était aussi simple que ça. Et ça l’amusait. Presque autant qu’un enfant qui reçois un nouvel animal de compagnie. Il se demande à quelle race va t-il appartenir, s’il va être sympa ou bête comme ses pieds, comment en prendre soin, quoi lui apprendre. Pleins de questions qui donnent à un enfant l’envie d’en avoir un et puis un autre lorsqu’il se sera lassé du premier.

Malgré ça, un jour, il se lia d’amitié avec une jeune hybride d’environ son âge. Il avait toute une banque de préjuger envers les hybrides, mais celle-ci réussit en quelques heures à détruire ce que ses parents avait passer des années à lui rentrer dans la tête. Cette femme chat n’était pas stupide, elle était même plus intelligente qu’Hemet. Elle pouvait vivre sans qu’un ordre ne soit prononcer et avait même une volonté propre. Hemet en fut choqué, ses parents lui avaient-ils mentit ou étaient-ils persuadé que ce qu’ils disaient était vrai ? Hemet ne le sût jamais et ça ne le dérangeait pas tant que ça.

Au début de leur relation, Hemet et l’hybride entretenait une amitié timide, hésitante, presque interdite, mais peu à peu leur relation se concrétisa. Ils pouvaient maintenant parler des heures sans que la conversation ne perde de son entrain. Lorsqu’Hemet n’aimait pas ce qu’il trouvait dans son assiette, il s’arrangeait toujours pour le refiler en douce à la jeune fille. Ils fessait même des plans d'évasion parfois, lorsque Hemet était punit et contraint de rester dans sa chambre. Ensemble, ils avaient l’impression de pouvoir conquérir le monde simplement en le hurlant. Mais ils n’étaient que des gamins stupide qui avait oublier la notion de temps.

Et le temps les rattrapa bien plus vite qu’il n'aurait dû.

Hemet était rendu à un âge où l’on sépare les filles des garçons. Les filles jouaient à la poupée et les garçons aux petites autos. Mais il avait décidé que lui aussi il avait le droit de jouer à la dînette, lui aussi il pouvait habiller des poupées et les faire défiler avec celles des autres. Ce qu’il fessait n’était pas mal, mais ses parents semblaient penser le contraire. Hemet fut mit avec les garçons où on jouait au ballon et où l’on se battait pour le simple plaisir de se battre. Il ne comprenait pas le plaisir malsain de ces jeux puéril. Lui ce qu’il voulais c’était de retourner auprès de son amie, mais ça ce n’est pas normal. Un petit garçon doit rester avec les autres petits garçon, c’est comme ça que ça marche.

Il était seul, horriblement seul. On se moquait de lui pour ses préférences de jeux et même si on l’invitait à jouer au ballon il déclinait l’invitation. Ce n’était pas pour lui, il ne voulais pas de ça ! Qu’il le veuille ou non, Hemet n’était pas normal. Alors comment vivre dans un monde où chaque personne sa place et où personne ne peut être différent ? Comment vivre dans une société où les normes construisent des clones et où tout le monde veut se conformer ? Et si lui ne voulais pas de ça ?

Les gens le pointait du doit, il avait peur, il n’aimait pas ça. Peu à peu il commença à devenir effrayé par les gens autour de lui. Il avait constamment l’impression d’être observé, si quelqu’un riait, il était certainement en train de rire de lui. Il avait peur de chaque mot qu’il prononçait, il calculait minutieusement toutes les phrases qu’il utilisait dans une discutions. Il parlait le moins possible, de peur de réagir de manière embarrassante. Il devenait de plus en plus anxieux, rien ne semblait pouvoir stopper cette monté de stresse qui le torturait chaque fois qu’il sortait. Les regards des gens le transperçaient comme des couteaux. Il souffrait de phobie sociale.

Enfermé dans sa chambre sans pouvoir en sortir, il jouait aux jeux vidéos. Matin, midi, soir et parfois même pendant la nuit, il était pendu à sa console comme seul réconfort dans ce monde cruel. Ses parents ne fessaient rien pour l’aider, ne cessant de se plaindre de la flemmardise de leur fils. Ils l’encourageait à retourner à l’école et finir ses études, mais pas de la bonne façon. Ils ne comprenaient pas, ils ne comprenaient rien ! Des gens comme eux ne pouvaient même pas essayer de comprendre, ils étaient trop normal, trop plein de préjugés.

Tout changea ce jours d’été particulièrement chaud. Les cigales hurlaient leur douleur, brûlant sous un soleil ardent et Hemet glandait seul chez lui. Ses parents travaillent et l’idée de jouer aux jeux vidéos lui semblait beaucoup moins intéressante que les jours précédents. Ce matin là il s'était levé comme il l'avait fait tout les autres jours auparavant. Il avait mangé puis brossé ses dents. Sa routine était la même chaque matin. Encore et toujours ces mêmes gestes lassant qui n'avaient plus réellement de raison d'être. L'habitude brûlait le plaisir qui avait un jour animé ces simples moments du quotidien. Hemet n'était pas malheureux, la routine le réconfortait plus qu'elle ne l'ennuyait, mais parfois il est peut-être amusant de briser les chaînes auxquelles nous nous attachons. Et c'est ce qu'il avait envie de faire ce matin là, un incontrôlable envie de briser les règles. Il entra dans la chambre de ses parents et ouvrit la commode de sa mère. Ce qu’il allait faire semblait complètement stupide, mais il en avait besoin.

Il observait son reflet dans la glace, heureux du résultat. La personne qui était là devant lui était une personne qu'il n’avait été que dans ses rêves inavoués. Cette personne qu'il n'avait jamais réellement osé être, mais qui aujourd'hui brisait les règles. Il ne comprenait pas pourquoi est-ce que le simple fait de porter une robe pouvait lui faire tant de bien, mais il adorait ça. Peut à peut il sentait sa confiance gonflé et un peu plus il aurait été capable de sortir de chez lui. C’était le début de quelque chose de nouveau.

Certains jours il prétendait être une fille et d’autres un garçon, mais peu importe ce qu’il était, il commençait à être plus confortable avec lui-même. Et c’était ça l’essentiel.

Il recommença à sortir. Il n’était toujours pas des plus bavard, restant encore seul et ayant toujours peur du regard des gens, mais tout lui semblait un peu moins effrayant. Il n’était toujours pas normal, mais il n’allait jamais le devenir et c’était bien comme ça.

Il ne revit jamais son amie d’enfance et, peu à peu, il l’oublia.